Témoignage de François Tremblay, chef de gare à Val-Jalbert de 1920 à 1928

En entrevue, M. François Tremblay, qui a été chef de gare et résident de Val-Jalbert de novembre 1920 à novembre 1928. Cet entretien réalisé par M. Pierre Gendron vers février 1969 reconstitue le mode de vie des années 1920 de cet ancien village industriel devenu un site historique ouvert aux touristes.

M. Tremblay se confie sur la réalité de son métier et sur ses nombreux souvenirs de Val-Jalbert. Parmi les moments marquants, il se souvient de la journée où il a porté secours à un garçon tombé sous un char du train, un exploit pour lequel il a été récompensé un an plus tard par le procureur général à Montréal, vers 1924-1925.

Au coeur des discussions : Emplacement de la gare, bâtiments. Fonctionnement du moulin de Val-Jalbert et vestiges encore sur place. Passage du train, les horaires, les trajets entre Chambord et Saint-Félicien. Le magasin du village, les marchandises en vente et les rats. Le chargement des chars, charbon à la station, description de la gare, capacité. Le Père Joseph Edmond et les messes. Adélard Laporte, chef mécanicien à l’atelier de réparation. Les hivers. Les services offerts dans les années 1920. La parenté en visite. Secours d’un garçon sous un char en janvier 1924. Décoration du procureur général à Montréal pour cet acte de secourisme. Coût de la vie. Réalité des passagers à la gare de train. Circulation de bicyclette sur le chemin de fer. Méridé Gauthier, atelier de réparation. Le moulin. Le bruit du train sur les rails. Les amusements. La température. L’entretien de la voie ferrée et le déneigement. Tarifs et livraison en train jusqu’aux États-Unis. Les maisons encore debout, celles détruites et leurs résidents, dont celles des contremaîtres Adélard Harvey et Adélard Laporte, et la maison du voisin de notre interlocuteur, Welly Tardif. Sa maison voisine de l’hôtellerie. Chef de gare de Lac-Bouchette en 1928. Incendie de l’église et du presbytère. Cloche. Fléau de la grippe espagnole en 1918 (avant son arrivée à Val-Jalbert). Marchand à l’hôtellerie Joseph Gagnon et incendie du magasin de Welly Fortin le 8 avril 1922 (l’interlocuteur croyait à tort que le feu s’était déclaré plutôt en 1924). Accident de travail avec une poulie sur la tête. Réserve du bois (écorce) pour le moulin acheminée par des dalles. Beauté de l’endroit et de la chute, village paisible et agréable. Bris de tuyaux, l’eau qui monte, le danger de l’écluse et de l’estacade pour les résidents. Un bris de turbine cause des dommages et fait monter le niveau de l’eau.